Le discret quintette, dont deux membres font aussi partie d’Avec pas d’casque (parenté prolongée ici par la participation de Stéphane Lafleur aux textes d’un titre), consolide son indie-folk paresseux sur ce quatrième opus savoureux. On voudrait presque parler de «mollesse raffermie», par rapport au plus ambigu Reste en lumière de 2007: chant soupirant, guitares traînardes et piano somnolent sont toujours à l’ordre du jour, mais le parcours semble mieux tracé, simplifié, permettant aux musiques de mieux compléter les images habiles contenues dans Les Panneaux solaires ou Les Ruisseaux. Moussette donne dans la contemplation de haut niveau et donne envie d’après-midi stoner d’été, passés à écouter le chant des gicleurs.
Guide albums
Moussette
Le Club Alpin
Indépendant, 2010