À la fin de Mozart’s Sister, confession à fleur de peau d’une éternelle numéro deux, Caila Thompson-Hannant renonce un court instant à la puissance de ses cordes vocales pour singer le babil d’un bambin («goo-goo-ga-goo»). Si l’amusant clin d’œil sert le propos de la chanson homonyme, ce genre de gémissement éthéré, voire chimpmunkien (allô Grimes!), confine à la caricature, parce qu’employé tout du long, une pochade synthpop comme Single Status, un choix d’autant plus regrettable que la voix naturelle, à la fois défiante et vulnérable, de la Montréalaise derrière ce one-woman band dont s’est entichée la blogosphère branchée demeure son argument le plus désarmant (en témoigne la suppliante Don’t Leave It to Me). Intrigant EP de quatre titres.
Guide albums
Mozart's Sister
Hello E.P.
Merok, 2013