Murphee est sans doute un des plus beaux espoirs de la chanson québécoise. Avec Il faisait vert, paru au printemps sur étiquette indépendante, il signe un disque de pop-rock hautement poétique qui, au fil des écoutes, se bonifie. Beaucoup de trouvailles passent d’abord inaperçues pour se dévoiler peu à peu. On en ressort ébahi. Parfois l’ombre de Richard Desjardins se fait sentir: Murphee reprend subtilement, de manière très émouvante, Les Yankees. Et il écrit lui aussi des textes comme les épopées qui fleurissent sur Les derniers humains, le premier opus solo du maître. Comme influences, on a connu pires. Le jeune homme est également un animal scénique charismatique et drôle. Retenez ce nom, c’est un Icare moderne qui prend son envol. Puisse-t-il atteindre les sommets sans se brûler.
Guide albums
Murphee
Il faisait vert
Le Karente Deu, 2006