Muse
Black Holes and Revelations

Sur ce quatrième album studio, le trio anglais Muse poursuit son odyssée rock spatiale, révélant des touches new wave technoïdes, métal, progressives avec de denses couches de claviers ou plus hard rock aux costaudes guitares et basse fuzzée. Pour l’essentiel, ça déménage, à l’exception de quelques douceurs telles que Soldier’s Poem, la macédoine de sonorités s’avérant plaisante à l’oreille mais le tout n’apportant malheureusement rien de bien neuf ou de particulièrement stimulant. Plusieurs trouveront agaçants le timbre et les intonations de Matt Bellamy, évoquant beaucoup trop Thom Yorke, rappelant aussi par ricochet la quantité excessive de groupes talentueux en manque de personnalité. Un peu comme une fusée qui décollerait avec succès, mais qui ne parviendrait jamais à s’arracher du champ gravitationnel.