My Morning Jacket
It still moves

My Morning Jacket a beau avoir reçu l’accolade de nombreux magazines musicaux, planché sur des hymnes qui fleurent bon l’Amérique un peu crasseuse des années 70, vient un temps, quelques minutes après le coup de charme du départ, où l’on se demande si on aime pour les bonnes raisons. Parce que My Morning Jacket n’est pas un groupe. C’est un plagiat de Neil Young. De foutus bons plagiaires, au point où la musique de ces cinq gars du Kentucky symbolise celle qu’on voudrait que Neil réussisse en 2003. Un croisement de colère, de spleen et de paresse sale, servi sur un lit de guitares tantôt subtiles et atmosphériques, tantôt crinquées au max pour le pur plaisir d’être crinquées au max. Peut-on s’enticher de tels faussaires? Jugez-en par vous-même au Cabaret le 9 septembre…