Ce Z qui mérite un A pose quelques difficultés d’analyse. En effet, comment rendre toutes les nuances de ce disque, un quatrième pour le groupe de Louisville, sans arrondir les angles? Perché précairement sur le même fil que d’autres drôles d’oiseaux (Mercury Rev, Flaming Lips…) dont le chant a redonné son grain à la pop indé états-unienne, My Morning Jacket cherche l’adéquation parfaite entre exploration et émotion. Cette quête d’équilibre pousse Jim James et ses partenaires à tenter quelques juxtapositions polissonnes (reggae et progressif, funk et country) qui auraient probablement, ailleurs, conduit à l’échec. Ici, cependant, l’excentricité ambiante élève les errances au rang de qualités.
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My Morning Jacket
Z
RCA/Sony-BMG, 2005