Difficile de ne pas penser aux célèbres American Recordings de Johnny Cash lorsqu’on écoute le 12 Songs de Neil Diamond produit par le même Rick Rubin. D’abord, le réalisateur réutilise la même atmosphère sombre et intime assise sur des guitares acoustiques, des orgues et des pianos. Deuzio, de par ses textes teintés de sagesse livrés avec la ferme intention d’émouvoir, Diamond s’approche du sentiment d’urgence retrouvé sur les derniers enregistrements de Cash. Or, dans ce cas-ci, le diamant n’a pas la prestance de l’argent. Ses nouvelles pièces originales (aucune reprise sur 12 Songs) manquent d’authenticité et, fidèles à l’œuvre du compositeur, s’avèrent plutôt inégales. Beaucoup trop pompeux, des titres comme Oh Mary et Hell Yeah gâchent la sauce et atténuent l’impact des meilleurs Save Me a Saturday Night et I’m On To You. Sans surprise, ni trésor.
Guide albums
Neil Diamond
12 Songs
American/Sony, 2006