Ce bon vieux Neil Young continue de n’en faire qu’à sa tête. Sur Chrome Dreams II (sorte de suite imaginaire à un mythique album mort-né), Young juxtapose ballades insouciantes (Beautiful Bluebird) et brûlots post-grunge (Dirty Old Man) comme si cela allait de soi. Qui d’autre oserait placer une pièce-fleuve de 18 minutes (Ordinary People, vieille compo ressuscitée) en début de programme avant d’en enfiler une autre frôlant le quart d’heure (No Hidden Path, crépitante) pour fermer les livres? Ah! oui, et le rappel (The Way) est servi avec un choeur d’enfants… Cette oeuvre fantasque, jouissive par moments, assume parfaitement sa schizophrénie. Son géniteur ne cherche plus à plaire depuis longtemps. Qui l’aime le suive. En magasin le 23 octobre.
Guide albums
Neil Young
Chrome Dreams II
Reprise, 2007