La pochette a beau être d’une inexplicable laideur, ce qui compte avec Neil Young, c’est le petit cylindre plat qui se trouve à l’intérieur. Dix nouvelles chansons, toutes fraîches, dénuées d’enchevêtrements, ramenées à leur plus simple expression. Toujours aussi mélodiquement réconfortant et porté par la grâce (Neil, et sa voix qui touche le ciel, jouirait-il d’une immunité béton face à la critique?), ce Silver & Gold époque Harvest est à garder à portée de la main. Parce que sans Crazy Horse, il est tissé de façon modeste et artisanale, parce qu’il revêt son habituel lot de tendresse, parce qu’un nouveau disque de Neil Young, c’est toujours une bonne nouvelle. Les héros discrets de l’accompagnement, on les connaît: Spooner Oldham, celui des premiers J.J.Cale, l’increvable Jim Keltner et ses entrelacs élégants sur la batterie, Donald Dunn, dit le «canard» à la basse, etc. La quintessence même de l’auteur-compositeur.
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Neil Young
Silver & Gold
Reprise/WEA, 2000