Fans d’artistes aux univers rêveurs, poreux, avec quelques couleurs folk et de petites touches d’une mélancolie plus tendre que massacrante, vous qui avez aimé les Emmiliana Torrini, Beth Orton (d’ailleurs présente sur la plage 7 du disque), Maria Taylor et Vespertine (le petit désert enneigé de Björk), votre prochain enchantement se nomme Sally Seltmann, alias New Buffalo, et vit à Melbourne. Après un EP remarqué, lancé il y a peu et qui lui valut d’assurer les premières parties de Bright Eyes et d’Ed Harcourt, entre autres, l’Australienne lance un premier effort en forme de rêve éveillé, qu’elle a écrit, bellement arrangé et produit elle-même. Première artiste internationale sous contrat chez l’enthousiasmant label canadien Arts & Crafts, la demoiselle livre 10 chansons toutes tournées vers l’intérieur, ici dépouillées (voix et guitare, voix et piano), ailleurs glissées dans des arrangements somptueux et plutôt inusités, mêlant le feutre chaud des cuivres, les envolées de cordes pleines d’allant, quelques touches bidouillées et des orgues enivrés.
Guide albums
New Buffalo
The Last Beautiful Day
Arts & Crafts, 2005