La parenthèse Grinderman – soit les Bad Seeds moins trois ou quatre joueurs – a, semble-t-il, donné de nouvelles idées à Nick Cave, sinon une énergie renouvelée. et une moustache. Les 11 titres de ce Dig!!! Lazarus Dig!!! recèlent un peu de la hargne et des excès soniques qu’on retrouvait chez Grinderman, à quelques nuances près. Moins de beurre piano-cordes donc. Toujours en proie aux mêmes obsessions mystico-biblico-littéraires, aux mêmes histoires de road trips psychotiques, de décadence, d’alcool, de folie et de désespoir, Nick le maudit semble toutefois moins triste. Rassurez-vous, le preacher démoniaque est toujours aussi torturé, et peut-être même un peu plus déjanté, comme si cela pouvait être possible. Tout ça sur fond de rock’n’roll maniaque et de ballades meurtrières. Sauvage et captivant.
25 % de Grinderman
20 % de mysticisme
20 % de furie stoogienne
15 % de blues démoniaque
15 % de ça change pas beaucoup mais c’est comme ça qu’on l’aime
5 % de moustache