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Nick Cave and The Bad Seeds: Nocturama

Nick Cave and The Bad Seeds
Nocturama

Anti/Epitaph, 0000

Ça commence tout en douceur avec It’s a Wonderful Life, où Nick Cave joue les crooners assagis comme il le fait si bien depuis quelques albums, plaquant son baryton littéraire sur d’élégantes touches de piano et d’orgue. La suite logique du romantisme gothique de No More Shall We Part, pensera-t-on le temps de quelques morceaux. La machine s’emballe soudain avec Bring it On (en duo avec l’ex Saints, Chris Bailey), hit potentiel où chacun des membres de Bad Seeds (le violoniste Warren Ellis en tête) brille. Le genre de morceau que Nick ne réservait plus qu’aux aux faces B. Réchauffés, les Bad Seeds explosent sur Dead Man in my Bed , reprennent leur souffle sur quelques chansons d’amour, mais la boîte de Pandore ne se refermera pas. Il y avait longtemps qu’ils ne s’étaient pas tant amusés et au finish, ils nous clouent au sol avec l’hallucinante Babe I’m on Fire (45 couplets en 15 minutes !) probablement l’une des pièces les plus furieuses et les plus entraînantes de Cave depuis The Mercy Seat. L’album rêvé pour les fans de longue date qui désespéraient de retrouver la fureur des débuts combinée à toute la sophistication qu’on attend d’un douzième album. En magasins le 11 février.