Nick Lowe
At My Age

Six ans après The Convincer, le Britannique Nick Lowe revient pour la quatrième fois à la source country-soul-rock où il puise son inspiration depuis Impossible Bird, fidèle à cette prédilection pour une musique crue et sans artifice qui l’avait si bien servi en tant que producteur des Damned, d’Elvis Costello et des Pretenders. Sorte d’album-bilan mais sur un mode par moments pince-sans-rire, At My Age réunit des chansons qui oscillent entre lucidité, maturité, cynisme et nostalgie et dont certaines illustrent bien cette idée selon laquelle l’amour est souvent un champ de bataille (I Trained Her to Love Me, People Change, Love’s Got a Lot to Answer For). À 58 ans, Lowe ne se nourrit manifestement plus d’illusions, mais il ne cède jamais à l’aigreur non plus. «If you’ve ever had someone come along/Reach in, pull out your heart and break it just for fun/As easy as humming a song/Join the Club», ironise-t-il dans The Club. De toute évidence, pour paraphraser Brassens, le temps ne fait rien à l’affaire, quand on est bon, on est bon. Et c’est le cas de Nick Lowe.