Mieux vaut tard que jamais: il a fallu que la belle Nikka Costa vienne nous visiter avec Erykah Badu pour qu’on s’attarde enfin à son premier album américain, Everybody Got Their Something. Après avoir roulé sa bosse pendant une vingtaine d’années (elle a commencé à l’âge de huit ans), la fille de Don Costa arrive un disque solide, qui témoigne de sa personnalité forte. Mélange entre Macy Gray et Janis Joplin, la chanteuse n’a pas peur de brasser la cage avec des pièces enlevantes (Like a Feather et Tug of War), ou d’émouvoir avec des ballades nullement pleurnichardes (Push & Pull). Rétro, sans être passéiste, elle propose donc une musique aux accents R&B et soul, qui amalgame des sonorités modernes (scratchs et échantillonnages). Le tout est soutenu par une voix ayant du coffre, et par une écriture très personnelle, par laquelle la chanteuse se livre sans pudeur. Une vraie bombe.
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Nikka Costa
Everybody Got Their Something
Cheeba/Virgin, 2001