Il faudrait trois CD pour compiler la quarantaine de grandes chansons de Nino Ferrer. Celui qui, las d’être incompris, s’est suicidé en 1998 a excellé dans plusieurs styles (le blues, le jazz, le rock, la chanson absurde où on l’a cantonné), tous représentés dans les 21 titres de ce Best of honnête et soigné. Y figurent les tubes (Le Sud, La Maison près de la fontaine, Le Téléfon), mais aussi une poignée de perles méconnues (Ma vie pour rien, Alcina de Jésus, L’Inexpressible, Les Morceaux de fer, L’Arbre noir), une inédite inachevée (L’Innocence) et quantité de chansons jouissives (Je veux être noir, La Rua Madureira). Le hic, c’est la version banale offerte ici de C’est irréparable, bouleversante sur le live de 1967. Et aussi la faible représentation (deux titres) de son album Métronomie (1971), chef-d’œuvre de rock progressif sombre et inquiet.
Guide albums
Nino Ferrer
Best of
Universal, 2005