Pour être honnête, Bleach est un disque moyen et n’annonçait guère la suite des choses: le mégasuccès de Nirvana et son Nevermind. Enregistré pour 600 $ en quelques heures dans le studio de Jack Endino, le rock de Bleach est plus lourdaud que véloce, plus maladroit qu’efficace. On y sent bien toute l’urgence de l’essence grunge, mais ce sont plutôt les 11 chansons additionnelles ajoutées à cette réédition qui laissent présager tout le potentiel du combo. Captées lors d’un concert à Portland en février 1990, ces dernières (dont Sappy, Been a Son et Dive) témoignent d’un sens mélodique et d’une énergie qui allaient faire la réputation du groupe de Seattle. Cette nouvelle version de Bleach vient aussi avec un livret de 52 pages de photos.
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Nirvana
Bleach
Sup Pop/Universal, 2009