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No Age: Snares Like A Haircut

No Age
Snares Like A Haircut

Drag City, 2018

Depuis son insinuation en 2005, le duo angelin du guitariste Randy Randall et du batteur/chanteur Dean Allen Spunt a eu le temps de participer à une réactualisation du son indie des débuts des années 1990 (avec son classique Nouns de 2008) et de prendre une pause assez longue (nommément, les cinq dernières années) pour que le rock disparaisse marginalement des alentours. Sur ce quatrième effort, malgré une propension à l’auto-examen, ou par carence de la stimulation des pairs, ils n’ont pas tenté de remodeler leur son (Everything In Between, 2010) ou déconstruire leurs façons (An Object, 2013), et filent lestement à travers un confluent de dream punk et de noise pop alaire et fédérateur qui leur est naturel, c.-à-d. les über-No Age Drippy et Secret Swamp. De guitares bruitistes en nappes filantes, les arrangements autonomes de Randall sont moins brouillons – sinon que parfois erratiques – et le groupe n’a jamais sonné aussi intégral et vaste que sur Primitive Plus. Il s’y développe malgré tout des moments rock plus lambda, et, bien que ce soit un apte retour, on se demande si l’hypnagogie inhérente au son du groupe ne fonctionnerait pas comme une sorte de nostalgie, déjà.

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