Nobukazu Takemura
10th

Dans ses oeuvres précédentes, Nobukazu Takemura a toujours oscillé entre l’expérimental le plus pointu et une fascination évidente pour la pop kitsch. Avec 10th, il livre probablement son disque le plus accessible, privilégiant les voix, abondamment traitées de manière à effacer leur origine humaine. Malgré l’enrobage minimaliste et les excès de vocoder, ce n’est curieusement pas la froideur informatique qui triomphe, mais une espèce d’optimisme bon enfant. Ceux qui l’ont vu lors de son dernier passage à Montréal, avec Plaid et Mira Calix, se souviendront de ces petits films mettant en vedette des robots en quête d’humanité. 10th cherche précisément à illustrer cette obsession pour l’âme de la machine, mais à plus de 70 minutes, le dialogue avec les circuits imprimés s’essouffle, laissant quand même l’auditeur avec quelques pépites accrocheuses.