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Nobukazu Takemura: Sign

Nobukazu Takemura
Sign

Thrill Jockey, 2002

Minimalistes et répétitives, les musiques électroniques de Nobukazu Takemura empruntent peut-être à Steve Reich, mais elles possèdent aussi le côté ludique d’un anime nippon. Très rythmée, voire dansante, Sign ouvre ce mini-album sur une note joyeuse avec son beat hachuré et sa voix robotique. Après un peu de glitch, les 35 minutes de Souvenir in Chicago font place à un long jam à la Tortoise (ce qui n’a rien d’étonnant avec la présence John McEntire, Doug McCombs et Bundy K. Browne) dans lequel Takemura semble jouer les observateurs. À la mi-parcours, toutefois, la pièce se désagrège: batterie, guitare et basse s’éteignent et Takemura entreprend de déconstruire note par note les sons de ses trois amis américains, transformant la guitare de Brown en un koto futuriste. Un peu long et abstrait, comme démonstration, mais pas inintéressant. En prime, on vous offre un deuxième CD multimédia incluant la version en dessin animé de la pièce titre. À voir en première partie de Plaid, le à La Sala Rossa, le 27 mars.