Numéro# avait visé juste avec un premier effort qui raillait le star-système. Mais que reste-t-il une fois que l’ironie s’est évanouie? Un univers froid teinté d’angoisse, de mal de vivre. Quelques cicatrices et blessures encore ouvertes. Des personnages inquiets ou sur le point de craquer. Les mélodies sont efficaces et, mis à part deux hits en puissance (Tonton klaxonne et Tout est parfait), elles sont teintées de mélancolie et font écho aux textes. Pierre Crube et Jérôme Rocipon ont laissé tomber les collaborations pour revenir à la base: il en résulte une pop alarmiste, plus longue à apprivoiser qu’un hit pop, et qui les rapproche de Sébastien Tellier et d’Air (dans Outro notamment) en les éloignant de Chromeo, TTC et Omnikrom.
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Numéro#
Sport de combat
Saboteur, 2009