En 2007, le quatuor de Saint-Jean-sur-Richelieu signait, avec son premier album en français (L’Ordre des choses, après des débuts en anglais), une vraie petite bombe punk, qui avait pour seul défaut sa réalisation approximative. La situation est enfin corrigée sur ce troisième chapitre, mais malheureusement dans l’excès contraire: La Bête de l’homme est trop propret et lustré pour vraiment faire honneur à la force de frappe du groupe. Qui est bel et bien présente, malgré la voix trop en avant de Julien Vézina (chanteur et parolier hors pair) et les guitares étouffées, mais hélas diluée dans une réalisation trop radio-friendly. Va pour la substance, mais le rock québécois va-t-il enfin se sortir de ce son «entre deux chaises» qui le mine?
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O Linea
La Bête de l'homme
Slam Disques, 2010