Nous sommes huit sur scène et nous venons en amis. Car Saimaniq signifie paix en langue inuktituk. Parmi nous: Lydia Etok et Nina Segalowitz, spécialistes aguerries du katajjaq (chant de gorge inuit), avec Hélène Martel qui s’en est librement inspirée pour développer ses propres techniques vocales inédites. Katia Makdissi-Warren, la directrice artistique de l’audacieux OktoÉcho, a cru bon de rajouter des effets électroniques, du violoncelle et du piano, mais avec parcimonie. On a mis aussi des flûtes bizarroïdes – dont l’une de paternité sibérienne – et du vrai oud moyen-oriental, en plus du fabuleux percussionniste Bertil Schulrabe. Le résultat est fascinant. Aux confins des déserts de glace et de sables infinis, on explore avec des humains des espaces vierges et lointains. Après une longue résidence à la Maison de la culture Ahuntsic, voici donc un premier album créatif et marquant. Littéralement inouï. Sans jeu de mots.
Guide albums
OktoÉcho
Saimaniq
Oktoécho / Outside, 2018