Je me souviens encore du choc ressenti il y a 20 ans à la première écoute de Woman in Chains de Tears for Fears, dû en partie à la voix d’Oleta Adams. Un excellent premier album (Circle of One, produit par le tandem britannique) avait suivi sans imposer la pianiste et chanteuse qui a depuis creusé son sillon au carrefour de la soul, du gospel, du jazz et de la pop, à l’instar de Nina Simone. Après huit ans de silence, elle revient ici dans le même esprit avec ce Let’s Stay Here, auquel contribue un Kim Park en belle forme (notamment sur l’emblématique Feeling Good emprunté à Nina). L’album réunit essentiellement des inédits qui flirtent par moments avec le funk; un programme agréable mais convenu, dont on retient une belle relecture de Don’t Explain de Billie Holiday (autre emprunt à Nina). Ce n’est pas encore le chef-d’oeuvre qu’on espère d’Adams, certes, but it’ll have to do until the real thing comes along, je suppose.
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Oleta Adams
Let's Stay Here
Koch, 2009