Vu la pochette cheapo, la tronche du type et la musique un peu déglinguée, on pourrait penser à une blague, mais ce disque du chanteur syrien Omar Souleyman, le troisième pour le label Sublime Frequencies, est tout à fait sérieux. Jazeera Nights propose neuf chansons écrites par le prolifique musicien entre 1995 et 2009 et enregistrées dans toutes sortes de conditions. Ça donne un truc assez dingue qu’on nomme dabke, une sorte d’électro-trad syrien frénétique au son garage et à l’esthétique lo-fi. Ici, c’est comme ça qu’on l’entend, mais chez Souleyman, si le son est pourri et que l’instrumentation se limite à des sons et des beats en boîte, c’est simplement par manque de moyens, pas pour faire cool.
Guide albums
Omar Souleyman
Jazeera Nights
Sublime Frequencies, 2010