Après avoir donné dans une jazz world voisine de celle qu’a pratiquée McLaughlin avec Shakti, Orioxy élargit son répertoire en puisant autant dans le tango argentin (Tangôche), que les rythmes africains (pièce-titre) ou les mélodies moyen-orientales (Impro flûte). Tour à tour méditatives, savantes, enlevées, les musiques de Mégamorphose prennent ainsi plusieurs chemins, explorés avec adresse par une dizaine de musiciens chevronnés et une instrumentation riche (dobro, sax, flûtes, sitar, erhu, etc.). Il est vrai que l’ambitieuse suite de 40 minutes qui donne son nom à l’album compte quelques longueurs et s’apparente à maints projets des années 1970, mais la bande du guitariste Serge Bédard parvient à défendre ses choix esthétiques de façon convaincante, à témoin l’excellent quatrième mouvement.
Guide albums
Orioxy
Mégamorphose
Indépendant, 2002
