Dernier rejeton de l’avant-folk délurée teintée de psychédélisme, le trio Our Brother the Native évoque plusieurs groupes qui ont fait école: le côté hippie bordélique de Devendra Banhart, les voix juvéniles et tremblotantes des soeurs CocoRosie et leurs bruits de jouets d’enfants, la fébrilité et le foisonnement d’Animal Collective, le ludisme d’Architecture in Helsinki. De bien belles références, une parenté d’esprit qui laisse espérer beaucoup pour le groupe de jeunots originaire du Michigan (ils ont à peine 20 ans) qui ne réussit pourtant pas à enthousiasmer autant que tous les artistes précités. On n’a rien contre le fait qu’ils déconstruisent les habituelles structures de chansons, mais quand c’est au détriment des mélodies, ça passe moins bien. On peut aussi le prendre comme une expérience auditive et se laisser emporter vers des terres expérimentales.
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Our Brother the Native
Tooth and Claw
FatCat/Fusion III, 2006