Tout droit sorti de l’obscure et laborieuse talle du jazz à laquelle on accole souvent l’agaçant qualificatif de "fusion", le premier jet de pierre des cinq jeunes musiciens d’Ovo porte tous les stigmates d’un exercice de style post-Jean-Luc Ponty. Volontairement éparpillée, farouchement instrumentale et presque naïvement abstraite, la macédoine "soixante-dixarde" d’Ovo, où le violon s’immisce sans discernement au gré des 10 plages, permet de constater que la quête d’identité est ici criante. Au demeurant, nos "esprits libres" de la gamme sont capables individuellement de propositions solides. Reste à peaufiner davantage une musique qui, sans réelle direction, peut cruellement sombrer dans l’ennui. Travaux de réfection nécessaire.
Guide albums
Ovo
Ovopédies & Libations
Disques Ongkara, 2001