Panache
Vie de velours

Quiconque a vu Panache en concert sait à quel point Benoit Fréchette et Carl-Éric Hudon peuvent être explosifs, au point de s’époumoner tel des forcenés sur une reprise des Vaselines / Nirvana (Son of a Gun devient Fils d’un fusil). Fort réussi, le brûlot se retrouve sur Vie de velours, tout comme cette fougue décapante mise au service d’un rock dopé au grunge. On pense au groupe de Cobain bien sûr, mais comme sur son disque précédent, Panache semble avoir la même facilité que Weezer à accoucher de petits bijoux pop accrocheurs (La nuit des longs couteaux, Léa dans les magazines, Esperluette). Les voix hautes perchées et tantôt criardes peuvent faire grincer des dents, mais l’oreille s’habitue et se laisse aussi bercer par quelques titres plus calmes et 60s. (O. Robillard Laveaux)