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Paolo Conte: Elegia

Paolo Conte
Elegia

Atlantic, 2005

Sombre et sobre, Elegia débute en force avec un Paolo Conte au sommet de son art: "J’avais une passion pour la musique / Rouillée / Noirâtre, teinte à chaud de / Brume-métropole". Léo Ferré n’aurait pas renié cette chanson. Tout est là, en italien dans le texte. La nostalgie, le décor urbain, la force du piano et de sa voix abyssale. Dans ce climat feutré de piano-bar, la demi-teinte et l’introspection sont de mise. Conte questionne la vie ou laisse ses songes dériver de Babylone à Milan, d’une maison chinoise jusqu’à l’Inde. Les violoncelles et les violons scandent ses mélodies, les rendent imparablement belles. Ici un tango, là un parfum jazzé, Conte n’en finit plus de séduire par la sincérité avec laquelle il expose son âme.