À l’ère où triomphe le néofascisme de Berlusconi, le film Sette Ottavi (2007) jetait un regard sur le sort réservé au jazz et à ses créateurs sous le régime de Mussolini; et c’est à Paolo Fresu, l’une des stars contemporaines de la note bleue en Italie, qu’on a confié la trame sonore de ce film hélas! jamais sorti sur nos écrans. Délicat, sensuel mais jamais mièvre, ce jazz feutré renvoie immanquablement à l’univers vintage de Miles, l’une des idoles du trompettiste sarde, comme le suggère d’ailleurs la première plage, intitulée Ascensore per il paradiso. À noter, l’apport du pianiste Roberto Cipelli, comme toujours élégant et envoûtant.
Guide albums
Paolo Fresu
Sette Ottavi
Blue Note/EMI, 2010