Parlovr
Parlovr

Lorsque les médias internationaux ont qualifié Montréal de «prochain Seattle», on s’est demandé si notre scène avait un son précis, comme le grunge, par exemple. Le premier disque de Parlovr nous amène à répondre par l’affirmative. Typiquement Mile End, la facture brute du trio évoque clairement celle d’Arcade Fire, des Unicorns/Islands ou des Lovely Feathers. Explosives, épiques, urgentes et chargées de guitares dissonantes balancées en arrière-plan, les pièces pop du groupe demeurent toujours enclines aux débordements, tant rythmiques qu’émotionnels. À l’instar de Win Butler, les chanteurs Alex Cooper et Louis Jackson livrent leur mélancolie comme si leur survie en dépendait. En résulte un album touchant et juste assez chaotique pour paraître spontané malgré ses structures complexes. Dommage qu’Arcade Fire soit passé quatre ans plus tôt. Autrement, Parlovr nous aurait renversé.