Dès les tout premiers instants, avec les inflexions somptueuses et planantes de la pièce-titre, on se sent investi d’une impression d’apesanteur. Autant doué pour les envolées touffues que pour le dépouillement, le jeune auteur-compositeur et pianiste montréalais a tissé cette trame claire-obscure avec des éléments de pop-rock orchestral, de classique, de jazz et d’ambiances cinématographiques. Mais Watson n’est pas seul: Robbie Kuster (batterie), Mishka Stein (basse) et Simon Angell (guitare) se joignent au chanteur à la voix feutrée pour former cette fanfare onirique capable de nous entraîner dans un sillon pavé de grâce et de mystère. Amon Tobin, Katie Moore (Timber) et Elizabeth Powell (Land of Talk) ont aussi pris part à l’oeuvre. Si Just Another Ordinary Day n’a pas tout à fait capté l’attention qu’il méritait en 2003, Close to Paradise pourrait y arriver.
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Patrick Watson
Close to Paradise
Secret City Records/Fusion III, 0000