Ces «baisers en bas de page», ce sont ceux qui ponctuent la lettre à soi-même du standard (I’m Gonna Sit Right Down and Write Myself a Letter) qui sert d’entrée en matière à cette première incursion en territoire jazzy de l’ex-Beatles, ici flanqué de la pianiste Diana Krall en trio et, par moments, d’Eric Clapton (guitare) et de Stevie Wonder (harmonica). Dans ces relectures de bijoux méconnus du Great American Songbook qui ont bercé son enfance, auxquels s’ajoutent deux inédits sans prétention, sir Paul s’en tire certes mieux que Rod Stewart dans des aventures similaires. Agréable, cet opus bon enfant ne casse cependant rien du point de vue jazzistique. En fait, s’il n’était pas signé McCartney, se serait-on intéressé à ce disque?
Guide albums
Paul McCartney
Kisses on the Bottom
Hear Records, 2012