Paul McCartney
Memory Almost Full

S’il n’était pas déjà disparu dans un accident de voiture en 1966, comme le veut une certaine théorie beatlemaniaque, on dirait que ce bon vieux Paulo se prépare à passer l’arme à gauche. D’abord, ce titre, trop évident. Ensuite, ces réflexions sur un passé qui s’efface (You Tell Me, touchante) et sur l’acceptation de la fin à venir (The End of the End traite-t-elle de pré-arrangements?). Enfin, ces harmonies éthérées, hantées par le spectre de la lovely Linda. Mais bon, Macca étant Macca, ce disque «mortel» est plutôt guilleret, voire pétillant par endroits, et s’avère certes beaucoup plus satisfaisant que le précédent Chaos and Creation., produit Nigel Godrich. Le chant du cygne?