Au grand jeu des comparaisons, Le Voyage sera toujours perdant. Qu’on le compare au meilleur de Paul Piché (Le Chemin des incendies, par exemple) ou aux récentes parutions de ses pairs (Maudit Bonheur de Michel Rivard, par exemple), il perd inévitablement. Le Voyage, à l’image du diagramme de vie de la pochette, n’est pas complexe, mais alambiqué. On n’y sent aucune urgence, aucune spontanéité, aucune simplicité. Pour se rendre d’un point à l’autre, Piché choisit toujours le chemin le plus long. Même la voix du chanteur, autrefois assurée, est devenue souvent chevrotante, presque affectée. Comme si la conception du Voyage avait été trop longue, trop réfléchie. Piché part en voyage, et moi, je ne tripe pas.
Guide albums
Paul Piché
Le Voyage
Audiogram/Select, 1999