Pour les fans qui ne se sont jamais remis de la dissolution des Replacements, la carrière solo de leur leader Paul Westerberg est une aberration. Reniant l’agressivité de sa jeunesse, l’homme s’est engoncé dans une pop essentiellement acoustique, cohérente mais plutôt banale, dont Suicaine Gratifaction n’est que le prolongement logique. Pas de surprises, donc, mais quelques moments qui prouvent que, lorsqu’il s’en donne la peine, le vieux Paul est encore capable d’écrire de bonnes chansons. Entre quelques ballades creuses au piano, les guitares d’t’s a Wonderful Lie (qui aurait pu être chantée par Springsteen) et Best Thing That Never Happened en sont de beaux exemples.
Guide albums
Paul Westerberg
Suicaine Gratifaction
Capitol, 1999