N’allez pas croire que la libidineuse Peaches délaisse le sexe pour la politique sur ce troisième album. Non, vraiment, Merrill Nisker n’a pas beaucoup changé en six ans et sa facture musicale demeure sensiblement la même, préférant mettre la subtilité et le bon goût au rancart. Si l’on pense au dernier Ladytron (The Witching Hour) à l’écoute de cette collection de beats électro-glam-punk débauchés, c’est sans doute parce que Mickey Petralia (ingénieur du quatuor anglais) a mis la main à la pâte. C’est toujours aussi cru et irrévérencieux (voire carrément obscène) mais cette fois, la production souple et l’enthousiasme de la dame décuplent l’efficacité de ses brûlots musclés et viscéraux. On aime ou pas son personnage et il manque peut-être un hit à l’affaire mais Impeach My Bush constitue l’oeuvre la plus variée et irrésistible de la reine de l’impertinence. Belle surprise.
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Peaches
Impeach My Bush
XL Recordings, 0000