Pas qu’on espérait à un voyage dans le temps, ce retour au rock plus hargneux pour Pearl Jam est quand même d’un ennui mortel, chemise à carreaux ou pas. Si le groupe culte avait retrouvé une nouvelle énergie en enregistrant le jouissif Backspacer (2009), le quintette prend l’eau avec cette fournée de pièces plus lourdes, certes, mais aussi interchangeables (My Father’s Son rappelle une version moins percutante du classique Hail, Hail). Pire encore, leur collaborateur de toujours et réalisateur Brendan O’Brien tue toute tentative de se choquer noir en couvrant chaque pièce d’une grosse couche baveuse de surproduction lustrée à l’os. Pour fans inconditionnels et nostalgiques des compilations Big Shiny Tunes, j’imagine.
À écouter
Sirens http://www.youtube.com/watch?v=qQXP6TDtW0w
