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Peasant: Shady Retreat

Peasant
Shady Retreat

Paper Garden, 2010

Sur son deuxième effort, Damien DeRose, alias Peasant, verse dans un indie folk délicat qui emprunte beaucoup à – et plaira assurément aux fans de – Elliott Smith et autres Iron & Wine: mélodies simples, mélancolie à fleur de peau, guitares et claviers diaphanes servis dans un enrobage semi-lo-fi. Pas un son particulièrement original, sauf que DeRose est un compositeur adroit et un fin mélodiste. Il porte ses 23 ans avec une candeur qui l’empêche de tomber dans la copie, remplaçant la poésie opaque et/ou la noirceur intense de ses influences par de modestes chroniques de la romance qui tourne mal. À force de moments touchants (comme l’excellente The End), Shady Retreat constitue la trame sonore idéale des vagues à l’âme, et peut même aller jusqu’à les induire.