Peter Gabriel
Long Walk Home

Avec Long Walk Home, Peter Gabriel revient à ses vieilles amours pour les trames sonores, celle-ci habillant le film Rabbit-Proof Fence, de Philip Noyce, qui raconte l’histoire malheureusement vraie et tragique d’enfants aborigènes enlevés à leur famille pour servir de main-d’ouvre bon marché en Australie. À l’image de ce qu’il avait fait pour Passion (La Dernière Tentation du Christ), Gabriel mise ici beaucoup sur les percussions, les cordes et les claviers pour échafauder de façon sidérante une atmosphère sombre, dense et en même temps très prenante et diablement évocatrice. Lente, planante, collant à son sujet et porteuse d’un certain mysticisme, cette trame sonore (qui accueille entre autres les Blind Boys of Alabama) se consomme comme un pavé, d’une traite et d’un seul souffle.