On connaissait la propension de Peter Peter aux chansons à la moue affectée de son premier album. L’auteur-compositeur-interprète a fait ses devoirs puisqu’il fait ici place à une opulente réflexion indie pop. Oui, Peter Peter pige allègrement dans le sac des tendances hip anglo-saxonnes (claviers chillwave, solos de saxo, pistes vocales, etc.), mais, au-delà de l’esthétisme léché et des références manifestes, ses nouvelles compositions se font plus touffues (la pièce-titre en témoigne, d’ailleurs) et ses mélodies, plus fougueuses. Au final, on ne peut que saluer cette Version améliorée de la tristesse qui ancre solidement la chanson québécoise en 2012; probablement le premier artiste à y parvenir avec autant de poigne depuis des lunes.
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Peter Peter
Une version améliorée de la tristesse
Audiogram, 2012