Son dernier effort, The Guest, avait permis à Phantom Planet de se tailler une place somme toute enviable dans le monde rock-pop texturé empruntant à plusieurs créneaux. Avec Dave Fridmann (Mercury Rev, The Flaming Lips) derrière la console pour ce troisième disque, on était en droit d’imaginer un produit encore plus poussé, mais non. Les Californiens reviennent avec un rock garage à la Strokes. Bien qu’elle utilise encore quelques rythmes électro et d’autres ingrédients inhabituels pour le style (comme du saxophone sur l’excellente Big Brat), la formation tombe dans la dangereuse zone grise des combos qui présentent de brillantes idées, mais qui restent satellites des leaders de New York. Que fera-t-on avec tous ces groupes dans 10 ans? Les entreposer aux oubliettes? Il y a de fortes chances. En attendant, on hoche tout de même la tête.
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Phantom Planet
Phantom Planet
Epic/Sony, 2004