Enregistré à La Havane en compagnie de musiciens de l’endroit (dont certains membres du Buena Vista Social Club), le premier album de Philémon Bergeron-Langlois porte évidemment les couleurs du coin: cuivres chauds, percussions bien «chambrées», piano bavard, etc. Si d’occasionnelles inflexions jazzy (hyper sensuelle Mais pourquoi pas mourir ensemble) et un timbre de voix haut perché viennent lier l’ensemble, la chanson aérienne du Montréalais reste essentiellement nordique. En résulte un album unique, constamment tiraillé entre le chaud de ses arrangements et le froid de son spleen. Outre cela, des mélodies et une poésie romantique touchantes, peu importe l’apprêt: Je te mange, T’aimer, Il neige. Un foutu beau disque. Disponible au http://philemonchante.bandcamp.com/
45 % de chanson sensible à fleur de peau
35 % de chaleur acoustique bien cubaine
10 % de torpeur aérienne à la Jeff Buckley
10 % d’excentricité vocale à la Pierre Lapointe