Pour sa nouvelle galette, Philémon Cimon s’est entouré de parents et amis (dont Nicolas Basque, Adèle Trottier-Rivard et Josianne Boivin) et a enregistré leur travail collectif sur un 4-tracks à Montréal, à Port-au-Persil et à Saint-Joseph-de-la-Rive. Comme l’annonce le titre, le territoire est partout; dans ses textes, dans les sons ambiants, dans l’acoustique de certaines chansons. Les arrangements, allant de la naïveté bon enfant, à une lugubre mélancolie, ne s’autorisent que rarement à décoiffer la mise en plis. Leur simplicité rétro n’est pas sans rappeler quelques influences folkloriques. L’ensemble de l’œuvre est émouvant et a une qualité guerilla-making qui rend acceptable le côté un peu à la va-comme-je-te-pousse de certains titres. Le minimalisme délicat de Pays traduit une authenticité touchante, un retour aux sources qui se reçoit révérencieusement.
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