Philippe B n’a pas besoin d’intégrer d’échantillonnages de musique classique à ses pièces pour nous planter sa flèche au cœur. Le subterfuge a bien fonctionné avec Variation fantômes, mais Ornithologie, la nuit obtient le même effet avec des chansons nettement plus dépouillées. Presque interprété en solo au piano ou à la guitare acoustique, l’album compte aussi sur des arrangements de synthés, de bois ou de cuivres, mais ceux-ci jouent le rôle d’une fine dentelle qui rehausse le corpus avec subtilité. L’économie de note crée un rapprochement avec l’auditeur. Elle offre une proximité permettant une incursion sentie dans la quête de bonheur vécue par le protagoniste à travers les quatre saisons d’une année. Un cycle apaisant dont la simplicité des images et une pointe d’humour empêchent la lourdeur.
Guide albums
Philippe B
Ornithologie, la nuit
Bonsound/Select, 2014