Piano Magic
Writers Without Homes

Ça commence par un aveu candide, faussement modeste et à peine audible: "Music won’t save you from anything but silence – Not from heartbreak, not from violence…", comme si Piano Magic voulait déboulonner à l’avance toute velléité de changer le monde, musical ou autre. C’est que Glen Johnson, le cerveau du groupe, est un gars discret, qui laisse à ses invités (parmi lesquels on trouve Ronald Lippok, de Tarwater et Paul Anderson, de Tram) le loisir d’imprimer leur marque à ses compositions atmosphériques. Avec la pièce centrale, The Season Is Long, John Grant, chanteur des Czars, livre la chanson la plus classique de l’album, laquelle, n’eût été de ses neuf minutes, aurait pu faire un joli single. Avec sa voix, qui rappelle étrangement celle de Brendan Perry, de Dead Can Dance, et la présence de Simon Raymonde des Cocteau Twins au piano, on ne peut s’empêcher de penser à un autre projet collectif de la grande époque du label 4AD: This Mortal Coil. Varié et planant.