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PJ Harvey: White Chalk

PJ Harvey
White Chalk

Island/Universal, 2007

Sur ce huitième effort, Polly Jean Harvey s’éloigne des musiques amplifiées et choisit un ton plus posé, qu’elle avait adopté sur le précédent Uh Huh Her, en 2004. Exit donc les guitares électriques et batteries rock au profit d’un piano lugubre, de voix célestes (PJ Harvey n’a jamais chanté aussi haut) et d’arrangements plus proches de la musique de chambre que du blues. Musique de chambre, certes, mais une chambre sinistre et froide d’un hôpital psychiatrique austère. Voilà pour le climat. En 34 petites minutes et 11 chansons, la troublée et troublante musicienne britannique explore de nouvelles avenues, qui l’amènent non loin des chanteuses de folk dépressif et sombre. Quelques titres sont franchement poignants (The Devil, Dear Darkness, Grow Grow Grow et le «single» When Under Ether) alors que d’autres sont plutôt pénibles ou ne vont nulle part. Sorte de variations sur le même thème, White Chalk, malgré son ambiance particulière, devient malheureusement un peu redondant et monotone après quelques écoutes.