Loin de donner davantage dans la dentelle à mesure qu’il progresse, le producteur et DJ local fait exactement l’inverse: ses tracks sont toujours plus rapides, cognent toujours plus dur. Comme l’indique son titre, ce EP de quatre chansons le voit flirter plus intensément avec le soca caribéen que sur son album Running High (2010), déjà assez tropical. On dénote même des tons kompa dans l’instrumentale Who Got Di Riddim. Du coup, Poirier s’adresse principalement à la piste de danse, quoique le maintien des basses fréquences grasses du hip-hop en filigrane rende l’écoute de salon intéressante. Le clou: Imposs (Muzion) plus festif et pertinent en créole dans Sak Te Gen Tan Gen La que sur son matériel solo.
Guide albums
Poirier
Soca Road EP
Mixpack, 2012