Dix ans à attendre la fameuse suite au disque éponyme qui, lui, succédait au sublime Dummy, cet album qui a tant bouleversé à sa sortie en 1994. Bien que ce Third circule sur la Toile depuis quelque temps, voici enfin la chose en chair et en os, si on peut dire. Et l’attente aura valu la peine. Sur cette troisième galette, les précurseurs du trip-hop font tout pour ne pas tomber dans la redite. Certes, on reconnaît la très jolie voix de Beth Gibbons, mais elle est ici soutenue par des structures musicales encore plus audacieuses, à la limite de l’expérimental quelquefois; que cela n’effraie toutefois pas les oreilles sensibles car la formule fonctionne à merveille. Ici, les bidouilleurs Geoff Barrows et Adrian Utley poussent les limites un peu plus loin sans pour autant devenir rébarbatifs. Un retour réussi, un album brillant!
30 % de sensualité déchirante (ah! Beth l’Espérance!)
25 % d’assemblages hétéroclites
20 % de rythmiques improbables
20 % de merveilleuses bizarreries
4 % de «c’est pas très jojo»
1 % de «oui, la première chanson finit bêtement comme ça»