Propofol
Le Banquet

Après avoir composé puis peaufiné ses chansons rock aux accents électro pendant cinq années, le duo Propofol dévoile finalement un premier album complet : Le Banquet. Accompagné de Vincent Blain (L’indice) à la réalisation, la chanteuse-bassiste Marie-Anne Arsenault et le batteur Jonathan Gagné couchent 11 titres convaincants, bien que très carrés et hermétiques (exception faite d’Objets étranges et Hey! Hey!, deux tubes qui émergent admirablement du lot). Si Propofol fait preuve d’une fougue certaine sous les feux, le projet s’avère cruellement sage sur disque, semblant se contenter d’officialiser des pièces qu’il traîne depuis un moment. Une retenue qui fait en sorte qu’on insère tout bonnement ce Banquet dans un registre musical où il ne se distingue pas vraiment, tant des formations à la Death From Above 1979 et autres Japandroids, par exemple, captent l’attention. Ceci étant dit, Propofol livre tout de même une œuvre honnête et assumée. Vivement une suite… un chouia plus instinctive et viscérale.

Un extrait